Le Nouvel Observateur livre une analyse complète de la situation du secteur immobilier dans son édition spéciale parue la semaine dernière. Ainsi, malgré des taux de crédit avantageux, les promoteurs peinent à vendre leurs produits. La crise financière a érodé le pouvoir d’achat des acquéreurs alors que les banques accordent de moins en moins de prêts à leurs clients.
Forte chute des transactions immobilières
Le secteur immobilier français traverse une violente crise. Le Nouvel Observateur le confirme dans son édition spéciale. Depuis le mois de janvier dernier, les ventes ont chuté de 20 % dans l’ancien. Cette baisse est estimée respectivement à 27 % pour les logements neufs et à 19 % pour les nouvelles maisons. Ce ralentissement est dû principalement à la crise financière. L’État a fermé les robinets en supprimant en août 2011 les aides publiques. Cette décision a conduit à la réforme du PTZ et à la diminution à 13 % contre 22 % auparavant, du taux préférentiel proposé dans le cadre du dispositif Scellier.
Les banques de moins en moins généreuses
Le marasme économique a également eu des impacts sur les activités des banques. Ces dernières accordent de moins en moins de crédit. Le DG de Guy Hoquet, Fréderic Monssu note que ces entreprises ont porté à 20 % l’apport personnel de l’emprunteur au lieu de 10 % pour un niveau d’endettement maximum de 30 % contre 33 % auparavant. Le professionnel indique par ailleurs que les échéances électorales n’ont pas joué en faveur du marché. Les investisseurs ont préféré attendre que le nouveau gouvernement dévoile sa politique immobilière avant de lancer de nouveaux chantiers.
Le marché dans l’incertitude
Le marché se trouve donc dans l’incertitude. Les vendeurs, espérant une amélioration de la situation, préfèrent reporter la vente de leur patrimoine, sachant que la pierre constitue un bon placement. Malgré cela, le prix ne baisse pas pour autant. Heureusement qu’il y a le marché issu des mutations, des divorces et des successions. Ces transactions assurent actuellement 75 % à 80 % des recettes du secteur. Le Président de la Fnaim, Jean-François Buet note par ailleurs que la baisse du taux d’intérêt a permis aux professionnels de maintenir leurs activités.
Quelles perspectives pour le marché immobilier ‘
Le secteur immobilier français va mal et la rentrée peut réserver des surprises. Les spécialistes du marché affirment que la situation ne risque pas de se dégrader si le coût des prêts reste à son niveau actuel. Les notaires avancent même que les tarifs pourraient baisser de 5 % à 10 % dans les grandes villes à l’exception de Paris où une légère hausse des tarifs est attendue cet été. Dans le cas contraire, il faudra s’attendre au pire. Ari Bitton, un responsable au sein du cabinet AB Courtage avertit que les agences de notation pourraient baisser la note attribuée aux entreprises immobilières françaises.
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