Le gouvernement français a décidé de sauver le CIF de la faillite. Pour l’instant, le montant exact de l’aide est encore un mystère.
Le CIF épargné par la faillite
Le gouvernement français a pris la décision d’aider le CIF (Crédit immobilier de France) à sortir de la crise. Quoi qu’il en soit, le montant exact de la garantie demeure encore un mystère pour le moment. Alors que le quotidien Les Échos annonces une somme de 20 Mds €, une autre source proche du dossier a affirmé qu’elle n’excédera pas la barre des 5 Mds. Interrogé sur le sujet, le chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, a annoncé que le sauvetage du CIF n’affectera pas les contribuables étant donné que ce dernier dispose d’un fonds propre suffisamment solide de 2,4 Mds € pour faire face au problème. La faillite du spécialiste des crédits immobiliers aux particuliers aurait sans aucun doute des effets néfastes sur le fonctionnement du marché immobilier en France, a-t-il déclaré dimanche dernier.
Bernard Sevez promu à la tête de l’établissement
Le CIF a failli ne pas survivre à la baisse de la note de sa structure de financement par Moody’s Inverstors Service mardi dernier, coupant l’établissement de ses sources de financement. La Banque Postale, le pressenti sauveur de l’établissement, semble de moins en moins intéressée par l’offre, affirmant que les conditions ne sont pas encore remplies. Pourtant, le CIF doit rembourser une somme importante de 1,75 Mds € au mois d’octobre prochain. Face à tous ces problèmes, le patron de l’établissement, Claude Sadoun, a choisi de quitter son poste, laissant derrière lui une entreprise en ruine, plombée par une trésorerie complètement asséchée. Le gouvernement a ainsi nommé à sa place Bernard Sevez, appelant le PDG sortant à renoncer à ses indemnités.
Une solution de dernière minute selon Moody’s
Le CIF n’a pas manqué de remercier vivement le gouvernement, annonçant dimanche dernier pouvoir enfin faire face à ses engagements financiers. Toutefois, selon l’Afub (Association française des usagers des banques), les aides publiques ne sont pas efficaces à 100 %. Pour rappel, un scénario similaire s’est déjà produit en 2008 lorsque Dexia a annoncé sa faillite. L’État français, aux côtés de l’État belge, avait décidé d’apporter son soutien en apportant sa garantie afin que le groupe puisse poursuivre ses activités. Mais l’opération fut un échec et n’a pas pu éviter la disparition de Dexia quelque temps plus tard. Le CIF compte au total 300 agences et gère près de 33 Mds € d’emprunts pour l’habitat. L’agence de notation Moody’s estime que sans cette intervention publique, l’établissement aurait probablement fait faillite.
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