Dans le cadre de la lutte contre la hausse des prix immobiliers en Chine, les provinciaux célibataires ne peuvent plus acheter un appartement à Shanghai.
Les célibataires provinciaux exclus
Depuis le mois de juillet dernier, en Chine, les provinciaux doivent d’abord se marier pour pouvoir acheter un appartement à Shanghai. Cette nouvelle mesure très spéciale adoptée l’année dernière vise notamment à limiter la tension inflationniste pesant sur le secteur immobilier de la capitale économique. Ne distinguant ni classe sociale, ni catégorie socioprofessionnelle, elle s’applique aussi bien aux bourgeois qu’aux individus modestes. Ainsi, avoir une bague à la main gauche constitue la première règle pour les migrants souhaitant s’approprier un bien immobilier à Shanghai. Pourtant, selon les statistiques, près de 40 % de la population de la ville sont des provinciaux dont notamment des célibataires. Cependant, Song Huiyong, un haut responsable de Centaline affirme que les achats des provinciaux ne représentent qu’une faible part de 20 % du marché au mieux dans les banlieues contre 5 % dans les quartiers centraux, accusant la nouvelle mesure d’être inadaptée. Rappelons que depuis peu, une autre loi interdisant les couples shanghaiens à acheter plus de deux biens a été aussi promulguée. Les ménages provinciaux, quant à eux, n’ont droit qu’à une seule propriété, sous condition d’avoir réglé leurs impôts sur les 12 derniers mois.
L’immobilier chinois dans le rouge
Par rapport aux 3 dernières années, le taux de croissance chinois accuse une baisse en 2012, limité à 7,6 %. Pékin entend vouloir s’appuyer sur l’immobilier pour relancer son économie. Au cours des six premiers mois de l’année, la part du secteur immobilier dans le PIB chinois (Produit intérieur brut) est ressorti supérieur à 13 %. Cependant, sur la période juin-juillet, un nouveau rebond des prix des logements a été constaté selon China Real Estate Index System. Seuls les appartements de plus de 144 m² ont été épargnés. Le mois suivant, la hausse se poursuit dans la majorité des grandes villes. Le système financier chinois est peu développé, ce qui explique cette situation. Le taux de rémunération des placements des ménages est trop faible, entravant ainsi la formation de l’épargne domestique. Pour l’instant, l’effet de la politique de recouvrement forcé de créances immobilières, initiée par la China Banking Regulatory Commission, est encore à attendre. Par ailleurs, la non-convertibilité du yuan est aussi un autre problème, rendant difficile l’extension des activités des acteurs nationaux à l’étranger. Enfin, la crise n’épargne pas non plus les promoteurs. SOHO, le leader pékinois, compte parmi les plus touchés avec une baisse de 65 % de son bénéfice net au S1 2012.
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