Une enquête menée par les notaires de la région ÃŽle-de-France entre le mois de février et le mois d’avril 2012 a mis en exergue un repli des ventes du secteur immobilier évalué à 20 %. Néanmoins, malgré cet effondrement des transactions, les tarifs immobiliers connaissent un statu quo.
Statistiques des notaires d’ÃŽle-de-France
Entre le mois février et le mois d’avril 2012, les notaires de la région ÃŽle-de-France ont recensé la vente de 26 400 bâtiments anciens, alors qu’en 2011 à la même période, 33 100 transactions ont été enregistrées, soit 20 % de plus que cette année. C’est essentiellement à Paris que la chute des ventes a été la plus marquée. En effet, en l’espace d’une année, les statistiques ont affiché une baisse de 25 %. En comparaison avec les indices1999-2007, le repli est de 42 %.
Si en avril dernier les transactions dans la capitale ont connu une légère hausse, dans la banlieue parisienne, la progression des ventes n’a été que de 0,5 %. Le prix moyen au mètre carré se stabilise aux environs de 5 500 euros dans l’ensemble de la région francilienne. Toutefois, dans les arrondissements parisiens, les tarifs ont culminé à 8 260 euros au mois de mars. L’ascension a continué en avril si bien que les prix ont atteint 8 380 euros. D’après les prévisions des analystes, en août prochain, il est probable que les tarifs grimpent à 8 400 euros dans la capitale française.
Comment expliquer ce paradoxe ‘
D’après les analystes, l’incohérence entre la flambée des prix et le repli des transactions immobilières à Paris s’explique par le fait que les habitants de la capitale se familiarisent facilement avec la hausse des tarifs. Ainsi, les propriétaires profitent de cette endurance pour ne pas fléchir et entretenir des prix au mètre carré élevés. Par ailleurs, face à l’incertitude de la situation économique actuelle, les vendeurs préfèrent rester prudents et attendre d’éventuels retournements de situation avant de baisser leurs tarifs. En outre, comme de leur côté les acquéreurs se font rares, les propriétaires hésitent à dévaloriser leur bien immobilier.
Les analystes restent néanmoins confiants quant à l’évolution de la situation actuelle. Un proche dénouement et une reprise de l’activité immobilière sont attendus. Ils insistent toutefois sur le fait que même si les tarifs venaient à baisser, les acheteurs ne devraient pas s’attendre à une chute spectaculaire. D’après eux, si une bulle immobilière devait se produire, celle-ci aurait éclaté en 2008, au moment où les ventes s’étaient effondrées de 45 %.
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