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Pour la Direction générale de la Santé, l’heure est actuellement à la chasse aux anciennes canalisations d’eau potable. Ces canalisations en PVC construites avant les années 80 peuvent, en effet, contenir des substances cancérigènes.
Les anciennes canalisations en PVC pointées du doigt
L’inventaire des canalisations d’eau potable anciennement construit en PVC figure parmi les principales préoccupations de la direction générale de la Santé. Cette institution ordonne le repérage des canalisations construites avant 1980 susceptibles de provoquer une contamination de l’eau potable par du chlorure de vinyle monomère résiduel ou CVM. Dans cette instruction en date du 18 octobre 2012, la Direction générale de la santé demande aux directeurs généraux des ARS ou agences régionales de santé de mettre au point une stratégie visant à détecter les canalisations pouvant contenir du CVM. Les mesures correctives relatives à la gestion des risques au niveau sanitaire sont également évoquées dans cette instruction.
Les canalisations concernées
Les canalisations mises en cause par cet inventaire sont celles qui ont été construites avant 1980. Au niveau du réseau de distribution d’eau potable, elles peuvent concerner entre 50 000 à 340 000 km de canalisation. Il faut toutefois noter que le taux de CVM dans ces canaux demeure variable en fonction des tronçons. Les parties où la teneur en CVM est beaucoup plus élevée sont celles constituées avec les PVC mis en place avant 1980. Le taux est également variable selon d’autres paramètres comme la longueur du tronçon concerné, la température de l’eau et la durée de passage de l’eau.
Une étude ciblée
L’identification d’une éventuelle contamination de CVM se fait au niveau même du réseau de distribution de l’eau potable. Les canalisations en PVC réalisées avant 1980 sont facilement identifiables au niveau de ce réseau. Après repérage, un prélèvement d’échantillon de l’eau au niveau de ces tronçons sera effectué. Les mesures à adopter dépendent du résultat obtenu.
 Les mesures à adopter
Si la qualité de l’eau est altérée, une intervention est envisagée dans un délai de trois mois maximum en vue de rétablir la norme requise. Dans le cas où l’application de cette mesure corrective n’est pas faisable, une restriction de la consommation dans la zone concernée peut avoir lieu. Dans tous les cas, les mesures à court terme destinées à rétablir la qualité de l’eau dans le réseau sont suivies par d’autres travaux durables comme le tubage. Dans des cas plus complexes, un remplacement des canalisations défaillantes pourra même être effectué.
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