Le Président de la FPI, Jean-François Payelle livre ses impressions concernant la crise immobilière française. Le professionnel estime que le secteur se trouve dans une situation critique et qu’il faut trouver très rapidement une solution.
75 000 ventes d’appartements neufs en 2012
Les professionnels de l’immobilier se sont plaints depuis le début de cette année d’un tassement du marché aussi bien dans l’ancien que dans le neuf. Les acteurs du secteur ont avancé que s’ils parviennent à vendre 75 000 logements neufs cette année, ce serait déjà une bonne performance. Le Président de la FPI, Jean-François Payelle affirme que les annulations de transactions immobilières tendent à augmenter en nombre du fait la dégradation de l’environnement économique. Celui-ci ajoute que le durcissement des conditions d’octroi de crédit auprès des organismes de financement n’aide pas les acheteurs. Ce problème ne concerne pas uniquement les particuliers qui désirent acquérir une maison. Les banques ne financent plus un projet de construction que lorsque le promoteur a vendu la moitié de ses appartements. Or, il est difficile pour une entreprise d’atteindre un tel niveau de performance.
Moins bons qu’il y a 2 ans
Les opérateurs immobiliers se montrent donc très pessimistes concernant les perspectives du marché. En enregistrant en décembre prochain 75 000 transactions immobilières, le secteur du neuf s’alignera avec les chiffres de l’année 2000. Jean-François Payelle note cependant que les statistiques de 2012 peuvent descendre au dessous des estimations des professionnels. Ce qui rapprochera l’immobilier français de ses réalisations lors de la décennie 90 sauf que cette fois, les professionnels se sont mieux préparés aux éventuels impacts de la récession économique. Les vendeurs ont tout fait pour minimiser leur exposition à la crise en limitant leur report de logements invendus. Le stock du secteur s’élève en ce moment à 35 000 logements.
Des mesures d’urgence s’imposent
Très sensible au problème de l’immobilier, Jean-François Payelle juge que des mesures d’urgence doivent être mises en Å“uvre pour redresser la situation du secteur. Les actions à entreprendre doivent à la fois permettre de ramener les prix vers le bas et stimuler la construction de logements neufs. La fédération recommande que l’administration alloue davantage de terrains à des projets de construction. Le technicien affirme également que l’État doit aménager les impôts sur les terrains à bâtir. Par ailleurs, lors d’un entretien avec la ministre du Logement, Cécile Duflot, les représentants de la FPI ont touché mot des changements trop fréquents des normes de construction dans le pays entraînant des coûts supplémentaires pour les promoteurs. Ces derniers n’oublient pas de faire remarquer que la disparition du dispositif Scellier programmée pour la fin de cette année va générer un manque à gagner annuel de 10 milliards d’euros à 12 milliards d’euros.
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