Malgré les efforts entretenus par le gouvernement Ayrault, le secteur de la construction immobilière n’arrive pas à se relever, enregistre une nouvelle baisse au mois de juillet dernier.
L’indice dessaisonalisé en baisse de 14 % en juillet
La situation s’empire dans le secteur de la construction immobilière, selon le résultat d’une enquête publiée par Markit cette semaine. Les acteurs du marché restent encore sceptiques quant à l’avenir de la filière, tablent sur une nouvelle baisse dans les prochains mois. Au cours des dix derniers mois, l’indice dessaisonalisé PMI n’a pas pu franchir la barre de 50 points, établi à 38,1 en avril contre 37,4 en février. Au mois de juillet, cet indicateur a connu une fluctuation importante de l’ordre de 14 % environ, passant de 44,6 à 38,3. C’est la plus forte variation négative enregistrée depuis le début du printemps, a constaté Markit. Les chiffres publiés par le ministère du Logement 24 juillet dernier soutiennent ces informations. Près de 69 900 nouvelles mises en chantier ont été enregistrées au deuxième trimestre de l’année, en baisse de 14 % environ par rapport à la même période de l’année passée. Dans le même temps, le nombre de permis de construire accuse également un léger repli de 1,9 % après avoir subi une chute de 0,6 % au cours des trois premiers mois de l’année, confirmant ainsi le ralentissement du secteur.
L’avenir du secteur reste flou
Markit n’a pas manqué d’apporter des explications, affirmant que ces situations sont liées en partie à la chute du volume de la demande, touchant aussi bien les biens destinés à des usages industriels que ceux réservés aux investissements locatifs. Ces derniers temps ont été marqués par une faiblesse du nombre d’appels d’offres, a-t-il poursuivi, faisant alimenter les spéculations pessimistes des acteurs du marché. D’après ces derniers, le secteur n’est pas encore sur le point de sortir de la crise, l’avenir réserve encore beaucoup de surprises. Interrogé sur ce sujet, Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université de Paris, annonce que la suppression du dispositif Scellier ne serait pas sans conséquence. Si la France a pu enregistrer près de 378 600 nouvelles mises en chantier l’année dernière, elle ne pourrait que se contenter d’un chiffre modique de 320 000 cette année, a-t-il expliqué. Par ailleurs, la modification du dispositif PTZ s’est immédiatement répercutée sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages français, expliquant partiellement cette baisse. De son côté, le président de la FPI, François Payelle, très inquiet, affirme que la crise ne tardera pas à toucher le volume de l’emploi.
loading…
Leave a Reply