D’après l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs), la France compte actuellement 134 sites contaminés dont la plupart se trouvent dans l’agglomération parisienne.
La dépollution, une mesure obligatoire
L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, connue sous le sigle Andra, vient de publier l’édition 2012 de son inventaire national. Le problème de pollution radioactive n’est pas encore totalement résolu en France et touche encore de nombreuses régions. L’organisme énumère 134 sites dont la plupart sont d’anciens chantiers qui datent de l’entre-deux-guerres. Bon nombre d’entre eux sont actuellement occupés même si certains sont restés vacants. Par ailleurs, plusieurs structures infectées sont devenues des logements tandis que d’autres sont convertis en bâtiments publics. La dépollution de ces lieux s’avère alors indispensable. Maintenant que la décontamination fait partie intégrante du budget de l’État français, les coûts des travaux sont désormais entièrement à la charge de l’Andra. En 2010, ce dernier a décidé de procéder à un diagnostic général des zones suspectes.
Un travail qui a coûté 260 000 €
Mardi 31 juillet dernier, le journal le Parisien n’a pas manqué de parler du cas d’une maison située à Chaville (Hauts-de-Seine), une ancienne usine productrice de cadrans d’avions. Bien que les alentours de ladite maison semblent tranquilles, ce n’est pas du tout le cas à l’intérieur où des ouvriers masqués travaillent à plein temps afin de la dépolluer complètement, raconte le rapporteur. Cette opération a coûté à l’Agence environ 260 000 €. Au total, environ 80 tonnes de déchets radioactifs ont été extraites du bâtiment dont des terres ainsi que d’autres matériaux suspects. Ils ont été immédiatement envoyés sur des zones de stockage. La plupart des endroits concernés accueillaient des activités radioactives durant la première moitié du XXe siècle.
L’ÃŽle-de-France détient le record
Quoi qu’il en soit, le niveau de pollution est différent d’un site à un autre. Les plus infectés requièrent souvent des travaux de grande envergure et nécessite des mesures particulières. Tel est le cas à Gif-sur-Yvette. L’Andra, ne voulant pas précipiter trop les choses, annonce que 6 ans environ seraient suffisants afin de restaurer les 134 sites recensés. Éric Lanes, un responsable des travaux souligne cependant qu’il faut également tenir compte du rapport cout/opportunité. Dans certains cas, le mieux serait de démolir le bâtiment, a-t-il poursuivi. Pour l’instant, seulement 20 des 134 sites supposés comme suspects ont déjà fait l’objet d’un diagnostic. Parmi eux, 9 ont dû subir des travaux de réhabilitation. La région francilienne étant la plus durement touchée, compte 84 sites douteux.
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