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Il y a quelques mois le cabinet d’étude Xerfi Research sortait une étude prospective sur le marché du diagnostic immobilier pour l’année 2012.
Cette étude prédisait une augmentation du chiffre d’affaire global du marché du diagnostic immobilier de l’ordre de 8% porté par une bonne santé de l’immobilier ancien et un tassement des marges du à une baisse des prix d’environ 6%.
Force est de constater que ces chiffres, déjà difficiles face à l’augmentation inconsidérée du nombre de diagnostiqueurs en activité, étaient en fait bien optimistes.
Evolution de l’activité des diagnostiqueurs immobiliers
Selon le barème Observatoire Crédit Logement/CSA le nombre total de crédits accordés en France ressort en baisse de 39,5% sur les 10 premiers mois de l’année 2012.
Sur les 12 derniers mois la dégringolade est encore plus spectaculaire pour atteindre 45,5% par rapport à octobre 2011…
Et rien n’indique que le nombre de transactions va repartir à la hausse.
Les prix se maintiennent à des plus hauts historiques et la solvabilité des ménages est au plus bas. Il suffirait d’une légère augmentation des taux pour que nous assistions à un effondrement généralisé du marché.
Mais pour l’instant rien ne bouge et le nombre de transactions est à l’arrêt.
Sur internet la tendance de l’activité est relativement similaire :
L’activité sur le principal moteur de recherche Google via son outil Google trend laisse entrevoir une chute de 50% de l’activité des diagnostiqueurs immobiliers.
Dans ces conditions les diagnostiqueurs immobiliers sont pleinement impactés par la crise.
La santé fiancière des professionnels remise en cause ‘
Selon le baromètre trimestriel d’octobre 2012 DEKRA/DEVEKO, un niveau jamais atteint de 70% de professionnels prévoyaient une baisse de leur activité.
Face à cela les diagnostiqueurs doivent faire face au renouvellement de leurs certifications valables uniquement pour une durée limitée de 5 ans, à l’augmentation du coût de leurs assurances professionnelles ainsi qu’à une charge réglementaire inflationniste.
Les professionnels sont pris en étau entre les auto entrepreneurs de « passage » avec des modèles tarifaires ultra agressifs et les grands réseaux qui se déploient en les privant d’une partie importante et rémunératrice du marché.
Dans ces conditions il est facile pour l’UFC de taper régulièrement sur une profession qui n’a plus les moyens d’exercer correctement sa mission.
Pourtant cette mission est primordiale pour le parc immobilier Français.
Une profession utile mais sans perspective ‘
 Le DPE (diagnostic de performance énergétique) est à la base de la stratégie gouvernementale d’économies d’énergies.
Rappelons que les dépenses de chauffage représente et de loin le premier poste de dépense énergétique nationale.
Pourtant, si rien ne change il semblerait bien que les seules prévisions qui soient sûres sont la hausse des dépôts de bilans des diagnostiqueurs immobiliers et une augmentation significative des rapports bâclés de professionnels en quasi faillite.
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