Le réseau d’agences immobilières Laforêt emboîte le pas à son homologue Century 21 et à l’association FNAIM, pour confirmer la morosité du secteur immobilier français. Ce professionnel révèle que les ventes tendent à stagner alors que les prix ne baissent pas.
Les prix ne bougent pas
Le marché immobilier français se montre de moins en moins dynamique. Le réseau d’agences immobilières Laforêt affirme à travers une analyse qu’elle a réalisée que les prix ont à peine baissé de 0,4 % au second trimestre 2012. Les professionnels ont fait état d’un repli de 5 % des tarifs entre le T4 de l’année 2011, où le mètre carré était vendu à 3 113 euros, et le premier trimestre 2012 durant lequel le cours est descendu à 2 951 euros. Le groupe de promoteurs rappelle que pendant cette période, le marché parisien a affiché un recul de 3 % des prix contre 1 % en banlieue parisienne. Cet organisme fait par ailleurs remarquer que la situation peut être différente selon les régions.
Baisse de 12 % de la demande
La crise de l’immobilier a entraîné une chute de 12 % de la demande passant de 18 853 dossiers déposés au T1 2012 à 16 585 le trimestre suivant. Laforêt note que le repli monte à 19 % en variation annuelle. Selon les explications fournies par les promoteurs, cette situation est due avant tout à la perte de pouvoir d’achat immobilier chez les primo-accédents. La réforme du PTZ+ explique en partie cette tendance. Deuxièmement, les acheteurs, malgré des taux de prêt immobilier attractifs, les banques ont durci leurs conditions d’octroi de crédit. Troisièmement, les investisseurs préfèrent attendre les nouvelles mesures fiscales entreprises par l’administration notamment le fameux blocage des loyers et la loi Scellier. Les dispositifs fiscaux ne sont pas suffisamment incitatifs aux yeux des acquéreurs.
Les propriétaires mettent plus de temps pour vendre
Les vendeurs se trouvent également en difficulté. Toujours d’après le même réseau d’entreprises, le délai de vente des biens tend à s’étaler. En effet, celui-ci est passé à 101 jours alors que les promoteurs ont mis en moyenne 93 jours pour conclure une transaction. La situation est d’autant plus complexe pour les vendeurs de la capitale. Le temps nécessaire pour trouver un acheteur a ainsi augmenté de 22 jours entre le S1 2011 et le S1 2012 dans la capitale. Dans la région ÃŽle-de-France, celui-ci passe de deux mois et onze jours à dix semaines et cinq jours. Les acteurs du secteur expliquent que l’attentisme des vendeurs refusant de vendre leur patrimoine à bas prix est un facteur freinant le marché immobilier. À noter aussi que les négociations de tarif sont devenues courantes dans le secteur.
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