En dépit de la faiblesse des ventes dans l’immobilier ancien, les prix dans le secteur n’ont cessé d’augmenter depuis les cinq derniers mois de l’année.
L’immobilier ancien en crise depuis l’été 2011
Au cours de ces premiers mois de l’année 2012, les ventes dans l’immobilier ancien accusent un net recul de 25 % dans Paris et de 20 % dans ÃŽle-de-France. Mais, paradoxalement, les prix du marché n’ont pas cessé depuis d’augmenter. Pour pouvoir expliquer le phénomène, les professionnels de l’immobilier nous invitent à rechercher les causes dans l’évolution du secteur au second trimestre de l’année 2011. En effet, pour les observateurs, la remontée des prix de l’ancien est la conséquence de la réaction des ménages français face à l’annonce de la disparition progressive des diverses mesures d’incitation.
Au cours des derniers mois de l’année précédente, les demandes d’emprunt habitat dans l’ancien ont ainsi baissé de 22,8 % en comparaison à la même période un an plus tôt nous apprend ainsi la Banque de France. Les Français ont par ailleurs avancé leurs acquisitions immobilières au cours du dernier trimestre 2011 pour échapper à la fin du Prêt à Taux Zéro dans l’ancien ainsi que la réforme fiscale sur les plus-values. Cette brève ruée à l’accession immobilière a ainsi masqué la réalité du secteur et a retardé les effets de la fin des dispositifs existants sur l’investissement dans l’ancien.
L’augmentation des prix devrait durer
Mais le marché a montré les premiers signes de ralentissement dès les premiers mois de l’année 2012 avec une baisse de près de 39 % des emprunts sur l’ancien par rapport à la même période en 2011. Recul constaté du mois de janvier à mai et mis à tort sur le compte d’une indécision passagère en raison de la période électorale ou encore considérée comme conséquence de la difficulté croissante à obtenir les financements bancaires. Or, nous précisent les analystes, les taux sur ces crédits ont amorcé depuis une courbe descendante. La raison que retiennent volontiers les professionnels de l’immobilier à la morosité actuelle du secteur de l’ancien se situe plus dans la suppression du PTZ+.
En effet, ce dernier avait permis au cours de l’année 2011 à près de 46,3 % des ménages français prétendant à l’accession immobilière de réaliser leur achat. Dans Paris et en ÃŽle-de-France, cette proportion est de 41 %. La fin du dispositif a ainsi écarté du marché cette tranche d’acquéreurs et si le dernier trimestre 2011 a connu une baisse des prix dans l’ancien, le phénomène a cessé dès janvier 2012 pour entamer un processus inverse qui devrait perdurer.
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